Les variations soudaines de courant dans les charges connectées aux lignes électriques génèrent des interférences radiofréquences. Normalement, les perturbations « conduites » sont définies comme des interférences qui, se propageant le long des câbles électriques, se propagent dans l'ensemble du réseau. Les perturbations « rayonnées » sont en revanche transmises par voie aérienne par des câbles, qui font office d'antennes. En réalité la différence est fonctionnelle à la description du phénomène puisqu'à toute interférence conduite (tensions et courants variant dans le temps) correspond un champ électromagnétique rayonné. En revanche, chaque champ rayonné induit un signal électrique conduit équivalent sur les câbles présents, qui font ici office d'antennes de réception (l'efficacité de ces phénomènes dépend évidemment de la fréquence). L'utilisation de filtres anti-perturbations LC vers le réseau de distribution d'électricité revêt une importance particulière, car ils doivent éviter l'échange d'interférences avec un très grand réseau accessible à tous. À l’intérieur du filtre LC se trouvent des composants câblés et résinés dans un conteneur en métal généralement galvanisé. Par exemple : bobine compensée (L1), bobine bloc (L2-L3), condensateur de classe X (Cx), condensateur de classe Y (Cy), résistance de décharge (R). L1 et Cx sont principalement utilisés pour la suppression des interférences en « mode différentiel ». L2, L3, Cy et L1 pour la suppression du « mode commun ». L'atténuation typique (perte d'insertion) des filtres à élément unique (cellule unique) varie de 30 à 50 dB. Valeurs autour de 80 dB en cas d'élément double (double cellule).
